Article de presse

Avec Ardian, Optimind a les moyens de ses ambitions.

Rencontre avec les dirigeants d’Optimind à l’occasion du Congrès des actuaires qui se tient
à Paris lundi 17 juin.

juin 2019

Quel est le bilan 2018 d’Optimind ?
Christophe Eberlé : Notre croissance 2018, purement organique, s’établit à + 15 % pour une activité de l’ordre de 30 M€. Mais au-delà des chiffres, le point saillant de l’exercice passé pour Optimind est l’entrée au capital d’Ardian, un leader mondial du Private Equity. C’est très flatteur qu’Ardian, plutôt habitué des grosses opérations, choisisse une PME comme Optimind. Et c’est la première fois qu’un fonds investit une société d’actuariat et de gestion des risques. Cette opération valide ainsi la stratégie définie dans notre plan Cap21 et, avec 25 M€ de fonds levés, nous donne les moyens de nos ambitions.

C’est-à-dire ?
Optimind est davantage une société de services experts présente sur toute la chaîne de valeur de ses clients qu’un simple actuaire conseil. C’est la gestion des risques au sens large qui nous anime. Nos équipes de multispécialistes sont constituées pour répondre aux grands enjeux tant quantitatifs que qualitatifs des assureurs, mais aussi des banques ou des grandes entreprises.
La technique actuarielle reste bien entendu centrale dans notre offre, mais elle se double de l’ensemble des savoir-faire des sciences du risque. C’est là que se situent nos principaux leviers de croissance à moyen terme. Aujourd’hui, et plus encore avec Ardian, Optimind recrute au-delà de l’actuariat et étudie de potentielles acquisitions sur un large spectre.

Quelle est la stratégie suivie ?
Cap21 vise à faire d’Optimind un acteur global de l’actuariat et des services en gestion des risques. Sur un effectif total de 220 personnes au sein d’Optimind, notre practice historique Actuarial & Financial Services représente la moitié de l’activité et regroupe une centaine de collaborateurs, dont une cinquantaine d’actuaires membres de l’Institut. Et nous voulons encore élargir notre champ d’intervention, qui va de l’externalisation de segments entiers d’activités assurantielles de nos clients à de nouveaux adressages sectoriels, de la délégation
complète en gestion administrative complexe en passant par la conception et le pilotage de captives d’assurance, de solutions alternatives de transfert des risques ou encore la gouvernance des données des grandes entreprises. Pour résumer, notre mission, notre raison d’être, est de développer les sciences du risque pour une meilleure gestion de ceux-ci partout où cela a du sens en termes de création de valeur pour nos clients.

Le fil rouge du Congrès des actuaires organisé par l’Institut sera le changement climatique, quel rôle peuvent jouer les actuaires face à ce phénomène ?
Pierre-Alain Boscher : Ce fil rouge est à mon sens une parfaite illustration de l'élargissement du spectre d’intervention des actuaires et de cette nécessaire ouverture de la profession à d’autres disciplines. Le changement climatique et les risques qui y sont associés ne peuvent s’appréhender que dans une approche pluridisciplinaire qui doit mêler actuariat, climatologie,
ingénierie, etc.
De la même façon que le risque cyber mixe les savoir-faire des assureurs, des réassureurs, des ingénieurs informatiques, des spécialistes de la gestion de crise, de la conformité, du droit…, l’enjeu des risques liés au changement climatique nécessite de nouvelles méthodes et de nouvelles compétences. Dans un monde toujours plus complexe, l’agrégation des compétences nous apparaît être la plus à même d’élaborer des solutions pérennes.

Christophe Eberlé : Cette globalisation des solutions qui guide la stratégie du groupe est aussi à l’origine du Prix des sciences du risque que décernera prochainement la Fondation Optimind, en partenariat avec l’Institut des actuaires et l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae). Le prix, unique en son genre, est ouvert aux travaux des étudiants et jeunes chercheurs sans restriction de domaine (actuariat, marchés financiers, risk management, risques opérationnels, nouvelles technologies, risques environnementaux, risques cyber…). Le jury présidé par Jean-Marc Daniel annoncera le ou les lauréats lors de la cérémonie de remise des prix qui se déroulera le 4 juillet prochain à Paris.

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