Article de presse

RGPD - L'Europe vous protège.

juin 2018

À l'origine qualifié de protectionnisme européen, le RGPD est en effet pris en exemple. Tom Wheeler, l'ancien président de la Commission fédérale des communications (FCC), a d'ailleurs fait son éloge dans une tribune du New York Times le 1er avril dernier : « Pourquoi les Américains ne devraient-il pas être dotés d'outils significatifs pour protéger leur vie privée ? [...] Le Nouveau Monde doit apprendre du Vieux. L'économie d'Internet a fait de nos données personnelles une marchandise. Le gouvernement des États-Unis doit rendre le contrôle de cette information à ses propriétaires. »

Voté en avril 2016, le RGPD accorde de nouveaux droits aux citoyens de l'Union européenne concernant leurs données personnelles et renforce les obligations et la responsabilité des acteurs. Et pas uniquement les droits des Européens : le RGPD ne se limite pas aux frontières de l'Union européenne, tous ceux qui traitent des données de ses citoyens doivent s'y conformer.

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Plus globalement, mieux protégés et dotés de droits nouveaux, les citoyens seront-ils finalement plus réticents à transmettre leurs données ? Dan Chelly, Senior Partner Risk Management chez Optimind n'y croit pas : « Même avant l'affaire Facebook, l'affaire Snowden avec la NSA avait fait prendre conscience au grand public de l'utilisation détournée des données qui sont présentes sur les réseaux. Il y a une vraie évolution sociétale en la matière, ces utilisations abusives ne sont plus acceptées aveuglément. Certes, les utilisateurs sont conscients des conséquences de la gratuité de ces services et, parallèlement, ils attendent de plus en plus d'offres personnalisées. Les consommateurs restent donc prêts à donner des informations les concernant pour avoir du sur-mesure, y compris sur des démarches marketing. »