Retraite.
Il était un temps où la retraite représentait une petite période de quelques années, 5 à 10 ans, qui mettait fin à une dure vie de labeur avec peu de congés ; désormais, la retraite est considérée comme une nouvelle vie, un nouveau départ, sur une période longue de plusieurs dizaines d'années où l'inactivité professionnelle ne sonne pas le glas de l'activité personnelle : c'est une évolution à intégrer.
Cette période se doit d'être financée au regard du rapport entre les actifs et les retraités et de son évolution dans le temps. Nous pouvons nous inquiéter, à juste titre, du bien fondé de notre système par répartition et de la dette colossale que nous sommes en train de générer pour les générations futures. Les politiques tardent à entamer les réformes nécessaires devant leur caractère impopulaire : les acquis sociaux doivent davantage être perçus comme variables dans le temps. Envisager la retraite d'aujourd'hui comme celle d'hier est un anachronisme financièrement cruel pour nos petits enfants.